Le cas (un peu) étrange de la Maison des têtes de Toulon

373px-Placa_de_l'ostau_dei_testa Ami lecteur de ce blog bizarre et confus,

Tu le sais peut-être, j’habite dans cette drôle de ville du Sud qu’est Toulon depuis quelques temps maintenant, et ma curiosité naturelle n’a que peu de raisons d’être satisfaite ici, mais parfois, elle trouve quelque chose à se mettre sous la dent. Peu de temps après mon arrivée, le chéri m’avait parlé d’une phénomène survenu ici qui a fait – et fait toujours – couler beaucoup d’encre. Il s’agit de l’affaire de la Maison des têtes. Cette histoire qui m’a d’abord parue assez anodine, m’a finalement intriguée, et j’aimerais t’en parler ici.

Les faits

En 1989, une explosion d’origine encore inconnue à ce jour se fit entendre dans toute la ville, et elle détruisit la maison des têtes, un immeuble de 5 étages du XVIIIe siècle qui possédait des sculptures de têtes en bois ornant les linteaux des fenêtres, d’où son surnom. Cette explosion causa la mort de 13 personnes, et en blessa une quarantaine. Le seul survivant de l’explosion qui résidait à l’intérieur de l’immeuble témoigne alors « Cela fait maintenant cinq bonnes minutes que je m’applique sur mon travail. Puis, tout va extrêmement vite : brusquement, Alexandra se lève en criant : « merde ! ». Ce comportement inattendu mêlé à l’instinct de survie, déclenche chez moi une réaction étrange. Une peur viscérale m’envahit brutalement. Je sais que quelque chose de très grave va arriver maintenant, que ma vie est en danger. En une fraction de seconde, je fais un bond vers la porte du palier en me protégeant la tête avec mes bras. Un flash gigantesque m’éblouit. Je sens un fouettement brûlant dans le dos. Un souffle extraordinaire me balaye tel un fétu de paille. Un énorme choc m’assène la tête alors que le sol se dérobe sous mes pieds. Tout explose. » 28995484

L’enquête

Parlons plutôt de son absence. Celle ci a conclu à un suicide au gaz d’une femme seule, au 3e étage, Madame Annette Wazerstein, adjudant-chef à la retraite. Mais beaucoup de points sont soulevés et laissés sans réponse. Il n’y a aucune enquête ouverte le premier jour, ce qui a été confirmé par l’ancien commissaire à un journaliste qui a travaillé pendant 4 ans sur cette affaire, Max Clanet. Aucune justice ne fut saisie. Le procureur ne s’est jamais déplacé. L’expert est arrivé le lendemain de l’explosion. La thèse du suicide a été validée, appuyée par le fait qu’un compteur retrouvé et identifié montrait qu’un excès de consommation de 43m3 de gaz par les occupants avait été relevé, et le corps de Wazerstein montrait des brûlures dues à l’explosion. Et l’enquête fut bouclée. Les doutes Si l’immeuble a été supposément détruit par une explosion due à l’ouverture du gaz, il en ressort cependant que d’après es survivants, on ne parle pas d’une odeur de gaz, mais de celui de la poudre. Des témoins disent avoir vu une lueur. «Comme un missile». Ou avoir entendu un sifflement. Par ailleurs, les expertises sont contestées par les victimes. Les autopsies ne montrent aucune brûlure sur les corps des victimes, pourtant habituelles lors des explosions dues à des problèmes de gaz, exceptée sur celui de l’auteure de l’explosion. De plus, les vêtements des victimes, sur lesquels des traces d’un explosif auraient pu être trouvées, ont été curieusement détruits. Brûlés. Les corps lavés. Des témoignages occultés. Un jeune homme qui a survécu dix heures sous les décombres, n’a été entendu que plusieurs mois plus tard. Selon le journaliste Clanet « La famille Baille va retrouver, à la déchetterie des Bonnes herbes, le blouson de leur fils une semaine après et elle va le confier à la police. Ce blouson a totalement disparu. » Il en est de même pour les parents de la compagne du survivant: « Nous voulions simplement récupérer les affaires de notre fille, Alexandra, mais notre démarche semblait embarrasser… On nous a d’abord dit que les policiers les avaient prises, puis on a fini par nous mettre en face d’un morguiste qui nous a présenté ses excuses. Les vêtements d’Alexandra avaient été incinérés par erreur» » Or, selon la loi, les pièces à conviction doivent être placées sous scellés lors d’une affaire judiciaire. Mais ce n’est pas tout. Des personnes ont visité les corps exposés à la Mairie, alors même qu’aucune enquête n’avait été ouverte à ce moment là. Et les informations à ce sujet furent classées secret défense.

Les autres hypothèses

Beaucoup d’autres faits et prétendues erreurs lors de l’enquête ont poussé les victimes, et les habitants de la ville à étudier d’autres hypothèses. le rescapé de l’immeuble, Wulfran Dherment, parle d’une blessure qu’il avait à la cuisse, et qui évoluait de manière curieuse: « C’était curieux, elle semblait cicatriser, une croûte se formait, tombait, mais une autre croûte se reformait. La blessure ne guérissait pas. » Ceci a conduit à l’etude de la blessure par prélevement cutané sur la peau, et le C.A.R.M.E, laboratoire privé,  y découvre du titane. Ce métal habituellement utilisé dans les industries aéronautiques et aérospatiales, chimique, militaire, biomédicale, énergétique et automobile. Maintenant utilisé dans la fabrication de prothèses dentaires, et bien que Wulfran Dherment se trouvait dans le cabinet bucco-dentaire du premier étage lors de l’explosion, à l’époque de l’explosion, il n’était pas utilisé. L’origine de ce métal est donc un autre point d’interrogation dans cette affaire. Fait curieux, qui fut à l’origine de l’hypothèse la plus étudiée ensuite, selon les sources officielles du gouvernement américain, le 15 février 1989, soit le jour de l’explosion, dans la rade de Marseille, une opération militaire du nom de Phinia avait lieu en collaboration avec la marine française. Ceci a poussé les familles des victimes à penser qu’un missile ayant échappé au contrôle de l’armée aurait percuté l’immeuble. Cela tendrait à être plus que probable, et expliquerait non seulement l’état des cadavres de certaines victimes (on parle de corps éventrés), mais aussi le titane présent dans la blessure du survivant, et surtout le sifflement dont parlait les témoins qui fut rapidement suivi par un flash éblouissant. Tous les témoignages allant dans le sens de ce sifflement et de ce flash précédent l’explosion ne furent jamais enregistrés par la police ni mis en évidence dans le cadre de l’enquête et déclarés irrecevables d’un point de vue juridique.

Les suites?

26 ans après le drame, la conseillère municipale d’opposition au moment du drame, Danielle de March-Waller a demandé la levée du secret Défense. «Le chef de l’État m’a confié le soin de vous assurer qu’il a été pris attentivement connaissance de votre démarche, avant de la relayer auprès de Mme Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice » a répondu Isabelle Sima, chef de cabinet du président de la République. Le dossier est donc entre les mains du ministre de la Justice. Allez François, j’ai un article à finir. ❤

L’enfer des albinos en Afrique, quand les superstitions et l’ignorance deviennent un cancer de la civilisation.

A la question « toutes les civilisations se valent-elles? » André Comte-Sponville avait répondu que non, car noter l’Autre est absurde et toutes les civilisations se valent puisqu’elles ne valent rien.

Si avant j’aurais jugé une civilisation uniquement par ses richesses, aujourd’hui je me rends compte que cette démarche est incomplète, et éloignée de la réalité. Une réalité que l’on doit prendre dans son ensemble.

Si l’Afrique est une civilisation qui rime pour moi avec cette notion de respect des anciens, de partage d’un savoir vieux comme le monde, et d’un état de vie basique, en accord avec une nature souveraine, elle rime aussi avec des croyances populaires cruelles et meurtrières. En effet, dans un continent (ou plutôt une partie de celui ci) où la sorcellerie, le maraboutage sont des disciplines fortement respectées, craintes même, mais surtout incontournables, une partie plus ou moins importante de la population n’a pas accès à l’instruction, et croit donc avec une confiance aveugle les détenteurs de pouvoir et connaissances spirituelles, qu’ils ne remettent jamais en cause.

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Il y a quelques temps déja, j’ai entendu parler d’un sujet atrocement sérieux et pourtant peu connu dans notre monde médiatique. Il s’agit de la persécution faite envers les albinos dans plusieurs pays d’Afrique, notamment en Tanzanie, au Mali, au Cameroun, au Congo, ou au Burundi.

En premier lieu, il faut savoir que les personnes atteintes d’une déficience en mélanine sont bien plus nombreuses en Afrique: Si une personne sur 20 000 est albinos en Europe et aux USA, ce taux atteint une personne sur 4000 en Afrique. En fonction des pays, la base de croyance commune fait de l’albinos une personne ayant des propriétés surnaturelles, magiques, qui n’est pas totalement humaine, possédant une intelligence médiocre et un développement anormal.

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Tantôt objet de culte, tantôt monstre, il fait l’objet d’exclusion, de persécutions, et même d’assassinats de par leslégendes tenaces qui courent sur lui.

Dans le meilleur des cas, en Afrique, les albinos se voient offrir des présents en échange de bénédictions mais, majoritairement, ils sont marginalisés et persécutés. Être albinos, ou enfanter un albinos, est souvent perçu
et vécu comme une calamité. L’albinos est rejeté socialement. A tel point qu’il existe plusieurs formes d’extermination discrètes de l’enfant, pendant un bain ou par l’intermédiaire de tueurs professionnels. Ces méthodes sont utilisées par certains parents, parfois avec la complicité de la société.

Dans le pire des cas, les albinos sont pourchassés pour être mutilés, leurs organes servant aux sorciers pour des potions ou autres fabrications. Ces agressions dont les albinos sont victimes ont commencé dans la partie Ouest de la Tanzanie, puis se sont étendues à d’autres pays. Des marabouts s’attachent les services de tueurs, qui assassinent des albinos et découpent leur corps. Puis ils se servent des différents membres ( cheveux, langue, yeux, os, parties génitales, bras et jambes ) et du sang pour préparer des potions qui sont vendues aux pêcheurs, mineurs et politiques du pays, qui les utilisent pour s’attirer la chance. Il arrive cependant souvent qu’ils soient directement mutilés et laissés sur place.

Dans des pays où environ 90% de la population vit avec moins de 1,5 euros par jour, tuer un albinos semble une véritable opportunité pour certains. On parle de 1500  euros pour un bras et de 57 100  euros pour la totalité des membres d’un même corps. Des milliers d’albinos ne peuvent donc plus se déplacer librement pour aller travailler, étudier ou cultiver leurs potagers par crainte des chasseurs.

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Ainsi se multiplient les enlèvements d’albinos. Depuis 2013, le nombre d’attaques d’albinos a grimpé en flèche. Selon l’ONU, ce phénomène peut être attribuable à l’approche des élections prévues en octobre en Tanzanie, en raison de candidats désirant s’attirer la victoire avec la magie.Le gouvernement Tanzanien a donc pris des mesures afin de supprimer ces massacres, et plus de 200 sorciers ont été arrêtés en Tanzanie depuis la mi-janvier dans le cadre d’une vaste opération policière visant à mettre fin aux mutilations et meurtres des albinos. Ainsi, plusieurs condamnations à mort ont été prononcées ces dernières années à l’encontre des chasseurs d’Albinos et des sorciers. Cependant ceci n’étant pas suffisant, le mouvement d’action s’accompagne d’une vaste campagne de communication à travers le pays, intitulée « En finir avec les meurtres d’albinos », qui aiderait à éduquer la population et en finir avec cette légende néfaste. Enfin, cette minorité a trouvé des portes paroles d’espoir et de dénonciation des persécutions dans les mannequins albinos africains qui sont de plus en plus mis en avant. C’est le cas de Shaun Ross (que vous avez peut-être vu dans American Horror Story, Vogue, ou aux côtés de Lana Del Rey), Deejay Jewel, ou encore Thando Hopa, l’égérie Vichy.

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Si ce sujet m’a autant marquée, c’est parce qu’encore une fois je me rends compte avec horreur qu’il n’y a pas d’arme plus dangereuse que l’ignorance humaine. Ici, cette croyance de propriété mystique des albinos nous parait ridicule. Mais en Afrique elle est prise au sérieux, assez pour que des gens innocents y perdent la vie. Les légendes sont conventionnelles, et leur seul antidote est le savoir. Aujourd’hui cette prise de conscience se fait plus grande en Afrique, plus particulièrement dans ces pays touchés par ces massacres, et les campagnes de lutte pour la protection des albinos, de leur droit à une vie normale tentent de devenir virales, afin que plus personne ne leur porte atteinte. C’est un combat difficile et long, mais tellement courageux qu’il me paraissait important d’en parler ici, et d’y rendre hommage.

 

 

Les tutos utiles pour briller en société: comment faire croire qu’on s’y connait en vin?

Alexander Fleming a écrit C’est la pénicilline qui guérit les hommes, mais c’est le bon vin qui les rend heureux.

Alexander Fleming n’a jamais rencontré mon homme. Donne-lui de la pénicilline et tu verras dans quel état l’allergique foireux se retrouvera. Cependant, il avait totalement raison sur le bon vin. A ceci prix que n’importe quel vin me rendrait heureuse, mais si en plus je sais qu’il est bon, je pense que je frôle l’amour de mon prochain.

Ce dernier propos est à prendre avec du recul, je n’aime pas grand monde, encore moins mon prochain. Et je dis « je sais qu’il est bon », parce que justement. Comment savoir si tu bois du bon vin quand tu es une ignare complète en ce qui concerne l’œnologie ?

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Tout commence par le resto entre amis, où tu te retrouves à la table d’un réel amateur de vin. Toi qui te bourrerais la gueule avec n’importe quoi, du moment qu’il y a de l’alcool dedans comprends donc qu’il existe tout un monde en dessous de la simple étiquette « VIN ».
J’ai commencé à comprendre que j’avais une sacrée éducation à faire lorsque j’ai commencé à boire du vin, mais surtout à l’apprécier, ce qui est venu au final assez tard.

Mais par pure bravade, je n’aurais jamais dit que je ne connaissais rien au vin à chaque fois que je me retrouvais à une tablée de quadragénaires parlant de domaines et aimant les visites de vignobles les weekends. Puis le moment fatidique où le serveur s’approche de toi avec une bouteille et souhaite te la faire goûter avant de servir les autres. MERDE.

S’ensuit un petit numéro de comédie dans lequel tu prends ton verre, le renifle avec un air circonspect, une petite moue avec la lèvre inférieure, puis un petit moulinet du poignet afin de faire tourner le liquide précédant l’examen minutieux du dépôt sur le verre avant de déclarer « oh ! belle robe ! »

Lorsque finalement tu te décides à goûter, en faisant ce petit bruit moche de succion, tu sais qu’il est temps de donner ton verdict. 3 secondes dans la bouche, déglutition puis « oh ! il est doux / plutôt structuré/fruité/peu importe, tant que tu as eu le temps de voir ce mot sur l’étiquette de la bouteille avant, histoire d’être sûr de dire un truc exact »

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Et là, fier(e) de tes talents d’acteurs, tu laisses le serveur finir son job en validant son choix de bouteille (ou celui de n’importe qui d’autre ayant décidé que ce serait – sur des critères qui te sont encore inconnus – cette bouteille là, pas une autre).

Voilà, ça c’était moi il y a encore pas si longtemps.

Depuis j’ai commencé à étudier le truc, histoire d’avoir moins de raison de paniquer au prochain choix de bouteille. Donc je vais un peu t’avancer sur l’embrouille, que tu aies au moins les bases.

Le vin pour les nuls

Il y a en toute logique, en globalité, dans la plupart des cas, bref un peu en temps normal 3 types de vins.

-blanc

-rouge

-rosé

Les deux premiers se conservent surtout en cave (quoique les blancs un peu frais passent toujours), le dernier se boit très frais.

Autre chose, en toute logique, comme Georges Clooney, le vin se bonifie avec l’âge. Donc plus c’est vieux, plus c’est bon. Tout comme plus c’est vieux, plus c’est cher, et tu sais forcément que si plus c’est vieux plus c’est cher, alors plus c’est cher plus c’est bon, le syllogisme le plus évident du monde.

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Ensuite, il y a des régions vinicoles coolos, et d’autres perraves. Donc retiens bien

-Bordeaux = toujours dire que c’est bon
-Bourgogne = toujours dire que c’est bon
-Endroits que tu ne connais pas (et essaye de connaître un peu la géographie française steuplé, jvais pas t’apprendre la vie là-dessus en plus du reste) = piquette
pays étrangers = dis que c’est audacieux, ou différent. Histoire de rester correct.

Autre chose, parfois, le vin ça pue, donc renifle le bien, et s’il pue plus que d’habitude, soit de manière plus acide, et que ça te pique le nez, fais la grimace et dis qu’il a tourné.

Mais sinon, comme pour énormément de domaines, c’est en pratiquant qu’on se perfectionne. Du coup, avec beaucoup d’entraînement… Tu finiras comme moi, pochtronne assidue, qui a surtout découvert que passé quelques verres, tous les vins que tu me proposeras me paraitront magiques.

Cet article a été sponsorisé par mes boss, fervents admirateurs de mon état d’ébriété et vivement critiqué par mon collègue JM, désolée, j’aime aussi le rosé, et oui le rosé c’est du vin.

Possession et objets anciens, ces sujets à la con qui finissent en thèmes de films d’horreur.

Ami internet,

toi plus que quiconque sais à quel point j’aime et je redoute les films d’horreur. Tu sais également à quel point il m’est difficile de ne pas m’angoisser devant un film inspiré de faits réels. Car comme on en avait parlé ici
https://inkonnection.wordpress.com/2013/09/23/le-masochisme-du-visionnage-de-film-dhorreur-quand-on-est-une-tafiole-seule-chez-soi/

La réalité possible d’une histoire d’épouvante va chambouler ton sentiment de sécurité du fin fond de ton canapé, devant ton petit film d’exorcisme. Ce chamboulement s’insinue sournoisement en toi et te fait entendre toutes sortes de bruits étranges, te fait voir toutes sortes de silhouettes inquiétantes, et rampe en toi comme un serpent pour te faire finir ta nuit dans une paranoia absolue, en s’illustrant par une seule question: « et si ça m’arrivait aussi?« 

Portrait robot d’une victime ordinaire
Cette question m’amène à m’en poser une autre, lorsque le soleil est levé et que la lumière et la foule – chose rare – me procure de nouveau de l’assurance. Quel est le profil type de la victime de film d’horreur? Qui est le plus susceptible de servir de chambre d’hôtel à un esprit, voire à d’auberge de jeunesse à une famille entière de démons?

Ce qui fait la réussite d’un film d’horreur selon moi, c’est cette identification au héros/victime. Mais surtout cette manière de te faire comprendre que n’importe qui peut se retrouver dans une merde paranormale. Le gamin comme la vieille aux chats, l’athée comme le religieux, le militaire comme le simple père de famille. Toi comme moi (classe hein comme réplique?).

Et ce système d’identification se fait très facilement grâce à deux types de techniques de film d’horreur qui marchent toujours sur moi: la possession et les objets hantés.

La possession, sale, bruyante, mauvaise pour la peau
C’est surement pour cette raison que j’ai adoré l’Exorcisme d’Emily Rose, totalement inspiré de la possession d’Anneliese Michel, jeune allemande qui a fait couler beaucoup d’encre après avoir été un objet de confrontation entre la neuroscience et la religion. Diagnostiquée épileptique ou possédée, elle a subi des dizaines d’exorcismes avant de mourir. Un film plus réaliste sorti en 2006, soit l’année suivante, relate le procès qui suivi et les accusations de négligences médicales qui furent portées contre les deux prêtres et les parents de la jeune fille.

A travers l’histoire du film, le spectateur ne peut qu’orienter son choix de croyance vers le paranormal, la démonologie au lieu de la science et la médecine. Penser que même la piété et la proximité envers Dieu n’a pas suffit à protéger Emily Rose lui donne l’impression que si une créature surnaturelle est capable de l’atteindre, aucune autre créature surnaturelle ne le protègera, et le païen devant sa TV se dira qu’il est sincèrement mal barré vu tous les vices qu’il trimballe. Et puis ptin, on a toujours l’air con quand on dit qu’il se passe un truc paranormal. C’est un coup à passer pour un malade.

De cette même manière, l’un des film les plus reconnus dans l’histoire du cinéma en terme d’exorcisme inspiré de faits réels n’est autre que le célèbre film l’Exorciste. En effet, ce film que beaucoup connaissent surtout grâce à des scènes cultes telles qu’un retournement de tête à 360°, une tentative de paluchage un peu vilaine avec un crucifix et des répliques délicates vient d’un roman inspiré d’une histoire vraie, celle de Roland Doe. En 1949, alors qu’il n’était encore qu’un étudiant, William Peter Blatty découvrit un article du Washington Post relatant l’histoire d’un jeune garçon de 14 ans, baptisé Roland Doe par l’église Catholique, qui avait été possédé par le démon avant d’être exorcisé et fasciné, il se mit alors à écrire sur le sujet. En 1971, lorsque L’Exorciste fut publié, Blatty était surtout connu en tant que journaliste et scénariste mais son livre se vendit à plus de 13 millions d’exemplaires, uniquement aux États-Unis.

Jeune et impressionnable à l’époque, ce film m’avait empêchée d’aller aux WC une nuit entière malgré une envie plus que pressante. Aujourd’hui je me demande ce que cela me ferait de revoir le film… A tester donc.

Si je ne cite ici que deux cas de films de possessions tirés de faits réels, il y en a pourtant plein d’autres qui mériteraient d’être cités.

Cependant la possession reste un sujet qui revient aussi à travers des films d’où l’horreur provient d’objets, voire même de maisons, que l’on qualifie de hantés, sans toujours se demander par quoi… On peut parler de la maison d’Amytiville, du Crescent Hotel, de la maison du premier volet de la trilogie Conjuring: les dossiers Warren.

565596En parlant de ce dernier, le deuxième volet illustre totalement la notion de possession par objet, qui prend une fonction de vaisseau à démon, créature pouffiasse qui squatte l’objet en attendant de pouvoir chopper ton corps. Le film Annabelle, que j’attends impatiemment tout en appréhendant sa sortie (la fille qui ne sait pas où elle a mal), est tiré, comme le premier volet d’une histoire vraie figurant dans les dossiers de Lorraine et Ed Warren, experts en paranormal et époux qui avaient la classe.

D’après les époux Warren, la poupée fut offerte à une petite fille par sa mère dans les années 70. Faite de chiffon et non de porcelaine comme dans les films, elle ne cessait de se déplacer et lancer d’étranges messages. Un jour, elle tenta même d’étrangler quelqu’un. Pour élucider le mystère qui entoure la poupée, les Warren ont été dépêchés chez les propriétaires, et ces derniers n’ont pas hésité à s’en débarrasser. Le couple d’exorcistes conçut donc une boîte spéciale et l’y enferma. Ed-Lorraine-Annabelle

De nos jours, le musée de l’Occulte du couple Warren est encore extrêmement visité, ayant pour guide Lorraine Warren. Un jour qu’elle faisait visiter le musée à une équipe de tournage, peu de temps après la sortie du film The Conjuring, Lorraine s’arrêta devant la cage de verre d’Annabelle et, se tournant vers le caméraman, elle déclara:  » L’objet le plus terrifiant du musée, c’est cette poupée. Je ne vais pas la regarder. Vous pouvez la filmer, mais je ne la fixerai pas. Elle a causé bien des malheurs à beaucoup de personnes.  »
Creepy.

Autre style d’objet, autre style de démon, et toujours le même type d’emmerdes, le film Possédée, qui lui tape dans un type de démon plus exotique, avec des origines intéressantes, mais surtout moins connues dans notre petit monde occidental. C’est ainsi que le film met en place l’histoire de la monstrueuse boîte à Dibbouk. Un Dibbouk dans la mythologie juive est un démon ou un esprit malin, généralement l’âme d’un mort, qui peut posséder le corps d’une personne. On peut le chasser en suivant un rituel d’exorcisme.
Ici le Dibbouk bloqué dans une boite prend une enfant pour cible, lorsque son père lui offre une boîte qu’elle avait repérée dans un vide grenier.

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Or, cette boîte a réellement existé sous la forme d’armoire à vin, et a supposément provoqué de grandes misères à ses propriétaires.
Kevin Mannis était antiquaire et il possédait une modeste boutique à l’entrée de la ville de Portland, dans l’Oregon. Il aimait particulièrement les petits objets rares, faciles à revendre, et il les trouvait généralement dans les petites ventes organisées par des particuliers. Kevin assista à une vente aux enchères organisée par une famille dont la grand-mère était morte à l’âge de 103 ans.  Lorsque la boîte fut dans son entrepôt, elle terrifia son assistante à travers plusieurs phénomènes inquiétants (grande sensation de froid, puanteur atroce, eclatement d’objets…). L’assistante ne voulut plus jamais revenir.
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Kevin offrit alors la boîte à sa mère, dont la santé se dégrada rapidement, jusqu’à ce qu’elle fasse un AVC et perdit l’usage de la parole. Suite à d’autres phénomènes, elle tenta d’expliquer à son fils que la boite était dangereuse en essayant de lui écrire « no gift, hate gift« . Une succession de phénomènes et d’attaques défila, et à ce moment-là, Kevin commença à faire le lien entre les incidents bizarres et le petit coffre. Finalement, tous ses problèmes avaient commencé avec l’achat de cette boite. Il devait s’en débarrasser et la vendit donc aux enchères sur Ebay…

http://web.archive.org/web/20090304231546/http://www.andrew.cmu.edu/user/rubyc/eBay_dibbuk.htm

Si l’histoire de cette boîte m’a littéralement fascinée, c’est aussi grâce à l’authenticité des éléments, et la facilité d’obtention d’infos et de preuves à son sujet. Peut-être aussi mon intérêt envers les objets anciens…?

autre objet hanté, autre type d’angoisse cinématographique, la très célèbre poupée tueuse Chucky. Tout le monde la connait, mais combien savent que cette poupée sanglante a réellement existé? En effet, Robert the Doll  est à l’origine de nombreux cauchemars. Offerte à Robert Eugene Otto, un peintre  americain, en 1906, la poupée a très vite été soupçonnée de hantise.

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Selon l’histoire, elle lui aurait été offerte par un domestique des Bahamas qui avait la réputation d’être doué en magie noire et vaudou. Les choses ont commencé à inquiéter les parents d’Eugene lorsqu’ils l’entendaient parler à sa poupée le soir. Si au début ils ont pensé que cette petite voix aigue venait d’Eugene qui jouait simplement, ils ont très vite prétendu avoir réalisé que la poupée parlait réellement.

Les incidents survenus ensuite leur firent croire qu’Eugène etait un gosse plein de bêtises, mais celui ci, térrifié après chaque connerie s’acharnait à leur dire que Robert les faisait. Les voisins eux mêmes prétendaient voir la poupée bouger d’une fenêtre à l’autre lorsque la famille etait absente.

A la mort d’Eugene, en 1974, la poupée fut laissée dans le grenier, jusqu’au rachat de la maison. La nouvelle famille occupant les lieux était aussi composée d’une petite fille de 10 ans, qui très vite se mit à hurler la nuit, arguant que la poupée se déplaçait dans la chambre et tentait également de l’attaquer… Plus de 30 ans plus tard, elle maintient toujours ses affirmations.

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Evidemment, si le genre horreur ne plait pas à tous les spectateurs, et titille leur scepticisme à toute épreuve, il est quand même parfois difficile de comprendre, ou même donner une explication probablement logique à toutes ces affirmations. Cependant ami internet, je te demande ici un service, et ce sera également la conclusion de mon article: si un jour, je te dis qu’il se passe un truc bizarre (vous avez dit bizarre?) chez moi, s’il te plait, ne me prends pas pour une folle, ne m’interne pas à l’asile, et surtout, bute la poupée et les objets anciens que tu trouves chez moi!

Allez, coeur coeur ❤

What’s up people? Les trucs sur la toile qui m’ont un peu marquée, mais rien qu’un peu.

Yo!

Ami internet, tu sais à quel point le web est plein de trésors visuels lorsque l’on sait où chercher, ou que l’on tombe sur des merveilles par le plus simple des hasards.

Cette semaine j’ai vu pas mal de choses qui meriteraient d’apparaître ici, histoire d’embellir ce blog un peu cracra.

Tout d’abord, j’ai eu presque envie de me casser le bras, histoire d’avoir un plâtre de compet:

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J’ai aussi vu des gens qui ont plus de désinvolture que moi, et donc plus de style que moi!

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je suis supposée me déguiser en Cleopatre pour Halloween, et je me suis rendue compte que le maquillage prévu risque de ne pas être aussi classe que ça

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l’Instagram de National Geographic déboite tous les Instagram du monde, notamment celui que tu remplis de tes selfies

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Certaines photos ne peuvent que te laisser sans voix, à défaut de restaurer ta foi en l’Humanité

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Le gateaubite est un concept à exploiter

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Mon addiction à l’avocat est de plus en plus incontrôlable

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Allez, sur ce, je regarde enfin Maléfique, et réitère mon amour pour Angelina Jolie!

See ya!

maleficent