Ami lecteur de ce blog bizarre et confus,
Tu le sais peut-être, j’habite dans cette drôle de ville du Sud qu’est Toulon depuis quelques temps maintenant, et ma curiosité naturelle n’a que peu de raisons d’être satisfaite ici, mais parfois, elle trouve quelque chose à se mettre sous la dent. Peu de temps après mon arrivée, le chéri m’avait parlé d’une phénomène survenu ici qui a fait – et fait toujours – couler beaucoup d’encre. Il s’agit de l’affaire de la Maison des têtes. Cette histoire qui m’a d’abord parue assez anodine, m’a finalement intriguée, et j’aimerais t’en parler ici.
Les faits
En 1989, une explosion d’origine encore inconnue à ce jour se fit entendre dans toute la ville, et elle détruisit la maison des têtes, un immeuble de 5 étages du XVIIIe siècle qui possédait des sculptures de têtes en bois ornant les linteaux des fenêtres, d’où son surnom. Cette explosion causa la mort de 13 personnes, et en blessa une quarantaine. Le seul survivant de l’explosion qui résidait à l’intérieur de l’immeuble témoigne alors « Cela fait maintenant cinq bonnes minutes que je m’applique sur mon travail. Puis, tout va extrêmement vite : brusquement, Alexandra se lève en criant : « merde ! ». Ce comportement inattendu mêlé à l’instinct de survie, déclenche chez moi une réaction étrange. Une peur viscérale m’envahit brutalement. Je sais que quelque chose de très grave va arriver maintenant, que ma vie est en danger. En une fraction de seconde, je fais un bond vers la porte du palier en me protégeant la tête avec mes bras. Un flash gigantesque m’éblouit. Je sens un fouettement brûlant dans le dos. Un souffle extraordinaire me balaye tel un fétu de paille. Un énorme choc m’assène la tête alors que le sol se dérobe sous mes pieds. Tout explose. »
L’enquête
Parlons plutôt de son absence. Celle ci a conclu à un suicide au gaz d’une femme seule, au 3e étage, Madame Annette Wazerstein, adjudant-chef à la retraite. Mais beaucoup de points sont soulevés et laissés sans réponse. Il n’y a aucune enquête ouverte le premier jour, ce qui a été confirmé par l’ancien commissaire à un journaliste qui a travaillé pendant 4 ans sur cette affaire, Max Clanet. Aucune justice ne fut saisie. Le procureur ne s’est jamais déplacé. L’expert est arrivé le lendemain de l’explosion. La thèse du suicide a été validée, appuyée par le fait qu’un compteur retrouvé et identifié montrait qu’un excès de consommation de 43m3 de gaz par les occupants avait été relevé, et le corps de Wazerstein montrait des brûlures dues à l’explosion. Et l’enquête fut bouclée. Les doutes Si l’immeuble a été supposément détruit par une explosion due à l’ouverture du gaz, il en ressort cependant que d’après es survivants, on ne parle pas d’une odeur de gaz, mais de celui de la poudre. Des témoins disent avoir vu une lueur. «Comme un missile». Ou avoir entendu un sifflement. Par ailleurs, les expertises sont contestées par les victimes. Les autopsies ne montrent aucune brûlure sur les corps des victimes, pourtant habituelles lors des explosions dues à des problèmes de gaz, exceptée sur celui de l’auteure de l’explosion. De plus, les vêtements des victimes, sur lesquels des traces d’un explosif auraient pu être trouvées, ont été curieusement détruits. Brûlés. Les corps lavés. Des témoignages occultés. Un jeune homme qui a survécu dix heures sous les décombres, n’a été entendu que plusieurs mois plus tard. Selon le journaliste Clanet « La famille Baille va retrouver, à la déchetterie des Bonnes herbes, le blouson de leur fils une semaine après et elle va le confier à la police. Ce blouson a totalement disparu. » Il en est de même pour les parents de la compagne du survivant: « Nous voulions simplement récupérer les affaires de notre fille, Alexandra, mais notre démarche semblait embarrasser… On nous a d’abord dit que les policiers les avaient prises, puis on a fini par nous mettre en face d’un morguiste qui nous a présenté ses excuses. Les vêtements d’Alexandra avaient été incinérés par erreur» » Or, selon la loi, les pièces à conviction doivent être placées sous scellés lors d’une affaire judiciaire. Mais ce n’est pas tout. Des personnes ont visité les corps exposés à la Mairie, alors même qu’aucune enquête n’avait été ouverte à ce moment là. Et les informations à ce sujet furent classées secret défense.
Les autres hypothèses
Beaucoup d’autres faits et prétendues erreurs lors de l’enquête ont poussé les victimes, et les habitants de la ville à étudier d’autres hypothèses. le rescapé de l’immeuble, Wulfran Dherment, parle d’une blessure qu’il avait à la cuisse, et qui évoluait de manière curieuse: « C’était curieux, elle semblait cicatriser, une croûte se formait, tombait, mais une autre croûte se reformait. La blessure ne guérissait pas. » Ceci a conduit à l’etude de la blessure par prélevement cutané sur la peau, et le C.A.R.M.E, laboratoire privé, y découvre du titane. Ce métal habituellement utilisé dans les industries aéronautiques et aérospatiales, chimique, militaire, biomédicale, énergétique et automobile. Maintenant utilisé dans la fabrication de prothèses dentaires, et bien que Wulfran Dherment se trouvait dans le cabinet bucco-dentaire du premier étage lors de l’explosion, à l’époque de l’explosion, il n’était pas utilisé. L’origine de ce métal est donc un autre point d’interrogation dans cette affaire. Fait curieux, qui fut à l’origine de l’hypothèse la plus étudiée ensuite, selon les sources officielles du gouvernement américain, le 15 février 1989, soit le jour de l’explosion, dans la rade de Marseille, une opération militaire du nom de Phinia avait lieu en collaboration avec la marine française. Ceci a poussé les familles des victimes à penser qu’un missile ayant échappé au contrôle de l’armée aurait percuté l’immeuble. Cela tendrait à être plus que probable, et expliquerait non seulement l’état des cadavres de certaines victimes (on parle de corps éventrés), mais aussi le titane présent dans la blessure du survivant, et surtout le sifflement dont parlait les témoins qui fut rapidement suivi par un flash éblouissant. Tous les témoignages allant dans le sens de ce sifflement et de ce flash précédent l’explosion ne furent jamais enregistrés par la police ni mis en évidence dans le cadre de l’enquête et déclarés irrecevables d’un point de vue juridique.
Les suites?
26 ans après le drame, la conseillère municipale d’opposition au moment du drame, Danielle de March-Waller a demandé la levée du secret Défense. «Le chef de l’État m’a confié le soin de vous assurer qu’il a été pris attentivement connaissance de votre démarche, avant de la relayer auprès de Mme Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice » a répondu Isabelle Sima, chef de cabinet du président de la République. Le dossier est donc entre les mains du ministre de la Justice. Allez François, j’ai un article à finir. ❤